La lauréate du prix Nobel Ressa alerte sur des ‘temps périlleux’ après la fin de la vérification des faits par Meta aux États-Unis

la lauréate du prix nobel ressa met en garde contre des 'temps périlleux' suite à l'arrêt de la vérification des faits par meta aux états-unis, soulignant ainsi les enjeux critiques de la désinformation dans le paysage médiatique actuel.

La lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Ressa, a récemment exprimé ses inquiétudes concernant des « temps périlleux » pour le journalisme et la démocratie suite à la décision de l’entreprise Meta de mettre fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis sur les plateformes Facebook et Instagram. Dans un contexte où la désinformation est omniprésente, cette annonce soulève des questions cruciales sur la sécurité des utilisateurs et l’intégrité de l’information dans un monde de plus en plus connecté.

La lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Ressa, a récemment exprimé de vives inquiétudes concernant l’avenir du journalisme et de la démocratie après l’annonce de Meta. Ce dernier a mis fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis sur des plateformes telles que Facebook et Instagram. Ressa, qui a longtemps lutté contre la désinformation et la manipulation des médias, prédit une érosion de la confiance dans l’information et un climat de peur face à la montée des discours de haine et des mensonges non vérifiés.

Une décision inquiétante pour la démocratie

Dans une interview, Ressa a qualifié la décision de Meta de « danger extrêmement réel » pour non seulement le journalisme, mais aussi pour les utilisateurs des réseaux sociaux. Elle a décrit cette situation comme l’une des périodes les plus périlleuses pour la liberté d’expression et l’intégrité de l’information. Selon elle, la volonté de Meta de privilégier les profits sur la sécurité publique pourrait avoir des conséquences désastreuses.

Le défi de la désinformation

La lutte contre la désinformation en ligne est devenue un enjeu crucial dans un environnement médiatique saturé et hyper-polarisé. Ressa, co-fondatrice du site d’information Rappler, a passé des années à se battre contre les fausses informations, en mettant en lumière les conséquences dévastatrices de la désinformation. Au travers de ses expériences, elle a constaté que la désinformation n’est pas seulement un phénomène anodin, mais une menace qui peut être exploitée pour miner les institutions démocratiques.

Un monde sans faits

Ressa a mis en garde contre un « monde sans faits », où les mensonges, la peur et la haine peuvent se répandre librement sur les plateformes comme Facebook, sans aucune vérification. Cette absence de vérification pourrait permettre à des voix extrêmes de prendre le pas sur des narrations factuelles, ce qui renforcerait la désinformation et exacerbait des tensions sociales déjà existantes.

Une responsabilité partagée

Dans son argumentation, Ressa a souligné la responsabilité que portent les grandes entreprises technologiques comme Meta dans la protection de l’intégrité de l’information. « Mark Zuckerberg a un pouvoir ultime », a-t-elle déclaré. « Il choisit d’accorder la priorité aux profits de Facebook au détriment de la sécurité des utilisateurs. » La victoire de la désinformation sur des plateformes largement utilisées constitue une menace qui dépasse les frontières des États-Unis et touche le monde entier.

L’impact sur le journalisme

Ressa a également souligné que la fin de la vérification des faits ne laisserait pas seulement un vide dans le paysage médiatique américain, mais qu’elle pourrait inspirer d’autres pays à suivre ce mauvais exemple. En tant que journaliste expérimentée, elle insiste sur l’importance d’un journalisme de qualité, qui respecte des normes éthiques rigoureuses. Les utilisateurs, quant à eux, doivent être conscients des informations qu’ils consomment et des impacts qu’elles peuvent avoir.

Une lutte pour l’intégrité de l’information

Malgré ces défis, Ressa demeure déterminée à poursuivre la lutte pour une information de qualité. Elle soulève des préoccupations concernant l’impact potentiel de cette décision sur l’intégrité de l’information à l’échelle mondiale. Comme elle le souligne, « sans journalisme, il ne peut y avoir de démocratie ». Pour préserver la vérité et la confiance, il est essentiel que chacun prenne conscience de cette réalité et s’engage dans la lutte contre la désinformation.

Vers un avenir incertain

Avec son appel à l’action, Ressa met en lumière une période critique pour le journalisme et la démocratie. Le parcours vers la protection de la liberté d’expression et la lutte contre les informations erronées s’annonce semé d’embûches, mais elle invite chacun à s’élever et à défendre la vérité. Dans ce contexte, il est plus important que jamais de rester vigilant face à la dérégulation de la communication en ligne et aux dangers inhérents qu’elle peut engendrer.

EN BREF

  • Maria Ressa, lauréate du prix Nobel, prévient des temps périlleux après la fin du programme de vérification des faits par Meta.
  • Ressa souligne que cette décision menace le journalisme, la démocratie et les utilisateurs des réseaux sociaux.
  • Elle conteste l’argument de Mark Zuckerberg selon lequel cela concerne la liberté d’expression.
  • Ressa affirme que sans fact-checking, les mensonges, la haine et la désinformation seront librement propagés sur la plateforme.
  • Elle considère cette situation comme un danger pour la société, ouvrant la voie à des risques accrus de dictature.
  • Le site d’information Rappler continuera de lutter contre la désinformation aux Philippines.