Des chercheurs préviennent que le monde se dirige vers une apocalypse des données, où la demande croissante de données numériques surpassera rapidement l’offre d’énergie renouvelable. Un rapport de l’Université de Loughborough souligne que d’ici 2025, les besoins énergétiques liés à la consommation de données pourraient devenir insoutenables. Les centres de données, en particulier, représentent une part significative de cette problématique, consommant davantage d’énergie que certaines nations entières. Face à cette crise imminente, il est impératif d’adopter des pratiques soutenables afin d’allier avancées numériques et limites écologiques.
Le monde face à un ‘apocalypse des données’
Les chercheurs mettent en lumière une situation alarmante concernant l’équilibre fragile entre la demande d’énergie et l’offre, exacerbée par la croissance exponentielle des données numériques. Selon une étude récente, d’ici 2025, l’approvisionnement mondial en électricité renouvelable risque de ne pas suffire à couvrir cette demande en constante augmentation. Les projections suggèrent qu’à ce rythme, la demande en électricité liée aux données pourrait surpasser la production mondiale d’ici 2033.
Des prévisions inquiétantes
Une étude menée par des experts de l’Université de Loughborough a révélé des modèles économétriques alarmants, annonçant une « apocalypse des données ». Leurs travaux, publiés dans la revue Energy Policy, montrent que la demande d’électricité alimentée par les données numériques croît à un rythme tel qu’elle pourrait bientôt dépasser les capacités de production d’électricité.
Un besoin croissant en énergie
La consommation annuelle d’électricité par les centres de données est déjà supérieure à celle de l’ensemble du Royaume-Uni. Ces infrastructures, qui abritent une grande partie du cloud, possèdent également une part importante de données non exploitées, appelées « dark data », représentant jusqu’à 65 % des données générées. Cela soulève des questions quant à l’efficacité de cette consommation énergétique et à son impact environnemental.
Des défis environnementaux majeurs
Le rapport met en exergue que la croissance non régulée des données numériques engendre des défis environnementaux considérables. Les chercheurs de l’équipe Digital Decarb Design Group appellent à des actions immédiates pour atténuer les conséquences de cette croissance sur l’environnement. La nécessité d’un changement radical dans les politiques et les pratiques est plus cruciale que jamais.
Une transition vers la durabilité
Dr. Vitor Castro, l’un des chercheurs impliqués dans cette étude, souligne que nous devons adopter une approche axée sur la soutenabilité des données à travers toutes les chaînes d’approvisionnement et les secteurs. Il insiste sur l’importance d’accroître l’efficacité, de réduire la consommation d’énergie et de réaliser une transition vers un écosystème numérique décarboné. Cela apparaît comme une nécessité sociétale, ne se limitant pas à un simple défi technique.
Un appel à l’action pour les décideurs
Les résultats de cette recherche représentent un cri d’alarme pour les policymakers, les dirigeants d’entreprise et l’ensemble de l’écosystème numérique. Il est impératif d’adopter des politiques favorisant l’efficacité énergétique, la réduction des déchets de données et la création d’une infrastructure numérique plus verte. Les implications de l’inaction peuvent mener à une crise énergétique sans précédent, exacerbée par la pression croissante de la consommation de données.
Une quête vers un avenir durable
Pour limiter les effets de cette apocalypse des données, un changement de paradigme est nécessaire. Cela implique une réévaluation des pratiques numériques, incitant à aligner les avancées technologiques avec les limites écologiques de notre planète. Dans un contexte où l’urgence d’agir ne fait que croître, chaque acteur de la société doit contribuer à bâtir un futur plus durable face à la crise énergétique qui se profile.
EN BREF
|