Dans le domaine de l’intelligence artificielle, des avancées significatives ont été réalisées grâce à des outils tels que ChatGPT, capables de générer des textes variés par le biais de processus algorithmiques sophistiqués. Cependant, une récente étude de narration met en lumière non seulement les subtilités de ces technologies, mais également leurs limitations persistantes. En explorant des récits créés par des humains et par des systèmes d’IA, cette recherche permet de mieux comprendre comment ces outils, bien qu’impressionnants, ne peuvent pas rivaliser avec la richesse émotionnelle et la profondeur des histoires humaines. Les résultats soulignent l’importance de l’expérience humaine dans la création littéraire et les défis qui persistent dans le domaine des créations automatisées.
Une récente recherche a mis en lumière les capacités et les lacunes des systèmes d’IA générative tels que ChatGPT. À travers une analyse de la narration autour du mythe de Pygmalion, les résultats montrent que, malgré une sophistication accrue, les récits produits par l’IA manquent souvent d’originalité et de profondeur artistique. En examinant les réponses d’humains et d’IA, l’étude souligne à quel point l’écriture créative reste principalement une prérogative des narrateurs humains, porteurs d’une richesse et d’une complexité bien au-delà des capacités actuelles des outils d’IA.
Contexte de l’étude
L’autrice de l’étude, Nina Beguš, chercheuse à l’Université de Californie à Berkeley, s’est intéressée aux dynamiques créatives qui entourent la narration. En se référant au mythe ancien de Pygmalion, qui évoque un sculpteur tombant amoureux de sa propre création statue, elle a demandé à divers participants, humains comme IA, de composer des récits basés sur des pistes narratives similaires. Cette approche a permis d’observer non seulement les différences stylistiques, mais également les préjugés culturels ancrés dans les récits générés.
Quartiers de créativité : humains versus IA
Les résultats de l’étude indiquent que les humains produisent des récits plus riches, plus diversifiés et aux intrigues généralement plus captivantes que les outils d’IA. Bien que les systèmes d’IA aient la capacité de s’inspirer d’un large éventail de textes et d’informations accumulées, leurs productions restent souvent formulaires et répétitives. Les récits générés par l’IA se caractérisent par une absence de tension dramatique, une pauvreté des personnages et une dépendance excessive aux clichés.
Une évolution vers plus d’inclusivité
Un des aspects les plus surprenants des résultats révélés par l’étude concerne l’évolution des modèles d’IA. Les nouvelles versions, comme ChatGPT 4, ont montré une sensibilisation accrue vis-à-vis des valeurs contemporaines, produisant des récits qui reflètent une diversité culturelle et un éventail d’expériences relationnelles plus large. Ainsi, jusqu’à un quart des récits générés par ces modèles incluent des relations entre personnes de même sexe, ce qui reste une représentation bien plus élevée que celle observée dans les récits humains, où seulement 7% des histoires abordées traitaient de telles thématiques.
Les limites de l’intelligence artificielle
Malgré ces avancées vers une meilleure représentation, les résultats de l’étude ne doivent pas occulter les limitations fondamentales des outils d’IA. Les récits produits continuent d’être influencés par les préjugés présents dans les données d’entraînement, et la complexité émotionnelle qui accompagne un vrai bon récit est souvent absente. Les IA manquent de l’intuition et de la capacité critique qui caractérisent l’écriture humaine, limitant ainsi leur aptitude à engager profondément un public.
L’importance de l’humanité dans l’écriture
Il est essentiel de considérer le rôle des humanités dans le développement futur des outils d’IA. La recherche de Beguš souligne que les écrivains sont des experts dans l’art de raconter. Ils ont la capacité d’apporter une profondeur humaine qui enrichit la narration. Les contributions des chercheurs et écrivains issus des humanités sont donc cruciales pour stimuler une évolution qualitative de l’écriture générée par l’IA, permettant ainsi une exploration plus significative des thèmes humains.
Les résultats de cette étude démontrent que, bien que les outils d’IA comme ChatGPT offrent des possibilités intéressantes pour la génération de contenu, ils ne peuvent pas encore reproduire l’authenticité et la profondeur de l’écriture humaine. La quête de compréhension de la nature humaine, des émotions et des récits continue de nécessiter une approche centrée sur l’humain, renforçant l’idée que notre héritage culturel évolue à travers les histoires que nous choisissons de raconter.
EN BREF
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